Storia
Primitivement appelé Li Pere, le village est situé dans le creux d’une cuvette, sur la rive gauche du ruisseau de la Petra di Leva. Ce site qui était autrefois occupé par une immense forêt de chênes-verts, a été fréquenté dès les temps préhistoriques. On y a trouvé des objets lithiques, des céramiques, des meules à grain portatives et même des gravures rupestres.
D’après la tradition orale, l’ancien village était au fond de la vallée sur le plateau de I Quarceti, près des ruines de la chapelle préromane de Santa Barbara, qui est, elle-même, au centre d’une enceinte mégalithique.
Au VIIIème siècle, lors de l’arrivée des sarrasins dans le Celavu, la population, comme celle de tous les villages de la vallée, se replia sur la montagne. Elle suivit la voie naturelle qui la conduisait, le long de la rivière, au pied de la Rocca Vechja, où quelques années plus tard, le comte Salasco devait édifier son castel.
D’après la chronique de Giovanni della Grossa, le comte romain Ugo, vainqueurs de sarrasins à Aleria, attribua des fiefs à ses vaillants guerriers. A Salasco, fils de Dardano, il donna tout le bassin du Celavu, où le nouveau seigneur bâtit le château de Pipella. Cette construction s’élevait sur la pointe de Cucuroddu aujourd’hui appelée Castiddacciu. On y voit encore les ruines d’un mur d’enceinte et les arases d’une tour ronde. C’est probablement à cette époque que fut bâtie la première église de saint Laurent, au sommet de la colline à l’ouest du village, là où s’élève le calvaire de San Larenti Vechju. Au cours du temps cet édifice qui ressemblait plus à un fortin qu’à une église fut brûlée trois fois par les envahisseurs. Au moyen-age, un autre rocher, véritable nid d’aigle, connu sous le nom de Casteddu di Sampieru fut fortifié. Le village s’est agrandi autour des premières maisons de A Barrulaccia et de U Fond. Les sources principales étaient Casavechja, Funtanoni et L’Usciateddu. [...]